Jour de la Terre 2003
« L’efficacité énergétique
dans le monde
et …
à la maison. »
22 avril 2003
L’effet de serre : un phénomène naturel et nécessaire à la vie.
Les principaux gaz à effet de serre
L’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère
Conséquences de l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère
Quels sont les dangers qui nous guettent ?
3. Choix énergétiques : La nécessité d’une politique énergétique durable
Quelles sont les différents types d’énergie ?
Les énergies fossiles : Le pétrole , le charbon et le gaz
Les énergies renouvelables : énergie solaire, éolienne, hodroélectrique et la biomasse
4. Conclusion : Quel système d’énergie durable pour les prochaines années ?
5. Gestes concrets pour réduire notre consommation énergétique
Comment s’éclairer sans gaspiller ?
Transports : je me déplace sans polluer
Le dossier « Efficacité énergétique »
A l’occasion du débat national sur l’énergie - et du «
vrai débat » organisé parallèlement par les ONG,- qui se tient durant le printemps et qui devrait se conclure par le vote d’une loi d’orientation sur les choix énergétiques des prochaines années, il est essentiel de nous interroger, en tant que citoyens, sur notre consommation énergétique et sur l’impact de nos comportements quotidiens sur l’environnement.Trouver les moyens de fournir de l’énergie au monde sans provoquer un réchauffement dramatique de la planète, et sans voir nos continents recouverts de déchets nucléaires, tels est l’un des défis urgents auxquels l’humanité est confrontée au premier siècle du nouveau millénaire.
Le 22 avril est, pour des millions de personnes dans plus de 50 pays, l’occasion depuis 43 ans de faire le point sur l’état de la planète.
Cette année, le 22 avril, chacun de nous est invité à s’interroger sur :
L’avenir de la planète est - réellement et concrètement - entre les mains de chacun de nous.
Le présent dossier vous permettra, nous l’espérons, de mieux comprendre pourquoi et comment.
Bonne lecture, donc… et bonne action.
L’équipe du Jour de la Terre
Personne ne pourra plus dire « je ne savais pas » :
La communauté scientifique internationale nous a alertés, sans ambiguïté:
si nous continuons à émettre plus de « gaz à effet de serre » que notre planète ne peut en absorber, nous n’échapperons pas à de graves désordres : recrudescence des accidents météorologiques, perturbation du régime des eaux, variation importante du climat sur tous les continents .
Elle en appelle au principe de précaution : nous ne savons pas tout, mais ce que nous savons est assez grave pour réagir sans délai.
L’effet de serre : un phénomène naturel et nécessaire à la vie.
Le soleil émet des rayons qui réchauffent la terre. Une partie de cette chaleur est absorbée par la terre, mais la plus grande partie est réverbérée dans l ‘espace. Or l’atmosphère terrestre contient des gaz qui retiennent une partie importante de cette chaleur réverbérée sur la terre, à la manière des vitres d’une serre. Sans cette « effet de serre » naturel, la température moyenne sur terre serait tellement basse (-18°C contre 15°C actuellement) que la vie n’y serait pas possible !
Les gaz à effet de serre sont, par ordre d’importance : le CO2, le CH4, le N2O, les HFC...
Ces gaz sont, pour plupart, produits naturellement ; mais ils proviennent aussi des activités humaines. C’est pourquoi depuis l’industrialisation, leur concentration ne cesse d’augmenter.
Les principaux gaz à effet de serre
Le gaz carbonique (CO2)
: Il est de loin le facteur le plus important du changement climatique. Il contribue à 64% du réchauffement actuel estimé. Les sources principales d’émission de CO2 dans l’atmosphère sont la combustion des énergies fossiles et la déforestation par brûlis. Les rejets proviennent des besoins de l’industrie et de l’habitat (chauffage, cuisson électricité…) et des transports dont l’accroissement est de plus en plus inquiétant.Le méthane (CH4) : il provient essentiellement des rejets de l’agriculture et de l’extraction du charbon , de la distribution du gaz et du pétrole et des émissions des décharges à ordures.
Les gaz fluorés (HFC, PFC, SF6) : Les HFC sont utilisés dans les systèmes de réfrigération et dans la climatisation - notamment automobile. Ils sont également employés dans les aérosols, les mousses isolantes. Les PFC et le SF6 interviennent dans certaines applications industrielles, notamment l'industrie des semi-conducteurs.
Le protoxyde d’azote (N2O) : la majorité des émissions de N2O dues aux activités humaines proviennent de l’utilisation à grande échelle des engrais azotés artificiels et de l’usage des combustibles fossiles.
L’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère
Les mesures faites dans les régions isolées autour du globe révèlent irréfutablement l’accroissement de la concentration atmosphérique de ces gaz.
Depuis le début de l’ère industrielle, vers 1830, l’exploitation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) La modification de l’usage des sols (déforestation notamment) et les nouvelles pratiques agricoles et industrielles ont provoqué une augmentation de la concentration de gaz à effet de serre de l’atmosphère au-delà des niveaux naturels.
Conséquences de l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère
Depuis le début de la révolution industrielle (1750), la concentration des gaz à effet de serre a augmenté de près de 50%. Parallèlement, la température a augmenté de 0,3 °C à 0,6°C depuis la fin du 19ème siècle. On peut s’attendre à une augmentation similaire dans les prochaines décennies.
Quels sont les dangers qui nous guettent ?
On s’attend donc à ce que l’augmentation de la concentration de gaz à effet de serre accroisse la température globale moyenne de la planète à des niveaux qui risquent de perturber les systèmes atmosphériques, océaniques, écologiques et finalement le bien être humain.
Pour en savoir plus : Réseau Action Climat www.rac-f.org
3. Choix énergétiques : La nécessité d’une politique énergétique durable
L’énergie se caractérise par la capacité à fournir du travail, à donner du mouvement ou à élever la température.
L’énergie est obtenue par la combustion de carburants ou de combustible (pétrole, essence, gazole, fioul, gaz, charbon, bois, etc...), l’utilisation de l’électricité ou de forces naturelles comme le vent ou l’énergie solaire.
L’énergie peut se présenter sous plusieurs formes qui peuvent se transformer ; par exemple, production d’électricité à partir de gaz de pétrole ou de charbon dans une centrale thermique ou chauffage dans une maison à partir d’électricité ou de fioul domestique. L’énergie se mesure en joule et plus communément en KWh (3,6 millions de joules).
Quelles sont les différents types d’énergie ?
Les énergies fossiles : Le pétrole , le charbon et le gaz
Le pétrole tient son nom du latin "petra" qui signifie pierre et "oleum", huile. C'est une huile minérale naturelle très foncée et plus dense que l'eau douce. Le pétrole est la principale source d'énergie dans le monde (32%).
Formation
Le pétrole que nous utilisons actuellement est le résultat d'une lente dégradation, au fond des océans, du plancton (sédiments organiques et minéraux). Elle a débuté il y a des dizaines voire des centaines de millions d'années.
Depuis le début de la formation de ces gisements, il y a des millions d'années, les océans se sont retirés par endroit, laissant ainsi certains d'entre eux dans des terres émergées. C'est le cas du Bassin Parisien par exemple. En général, un gisement s'étale sur de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres en hauteur, et peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres en longueur (c'est le cas au Moyen-Orient).
Réserves
Le stockage permet d'assurer la régularité de l'approvisionnement des consommateurs en dépit des variations saisonnières. Le pétrole n'est pas stocké en sous-sol comme le gaz naturel mais en surface, dans des réservoirs spécifiques.
Quant aux réserves actuelles de pétrole prouvées, elles sont relativement minimes étant donné que l'on en consomme plus que ce que l'on découvre. En effet, elles seraient de 50 milliards de tonnes environ, ce qui correspond à une autonomie de 40 ans, au rythme de consommation actuelle.
Utilisation
Le pétrole est utilisé :
Impact sur l’environnement
La quasi-totalité de nos émissions de CO2 et une partie des émissions des autres gaz à effet de serre sont donc issues de notre consommation énergétique : les ressources énergétiques que nous utilisons actuellement sont essentiellement (plus des trois quarts) des ressources fossiles. Les forêts, les animaux et micro-organismes préhistoriques se sont décomposés il y a des millions d'années. Ils ont été petits à petit recouverts par de la terre, des roches, d'autres végétaux… Le temps et la pression des couches ont concentré le carbone. Aujourd'hui en brûlant ces ressources fossiles on relance un cycle mis en veilleuse pendant des millénaires : en consommant les combustibles fossiles, l’homme extrait du sol d’énormes quantités de carbone pour les libérer sous forme de CO2 dans l’atmosphère. Le pétrole est un composé de diverses molécules comportant essentiellement du carbone (dont la combustion dégage du CO2) et de l'hydrogène (dont la combustion engendre de l'eau). Sa combustion dégage donc aussi du CO2, mais 25% de moins que le charbon.
L'extraction du pétrole libère également d'énormes quantités de gaz de type méthane, qui sont soit purement et simplement brûlés en torchères (CO2…) soit perdus dans l'atmosphère.
Par ailleurs comme nous l’avons vu, ces ressources énergétiques sont limitées. Au rythme actuel de consommation les réserves actuelles de pétrole seront épuisées d’ici 40 ans : nous puisons dans un stock de réserves qui à terme va s’épuiser. Cette exploitation intensive débouchera inéluctablement sur une pénurie dont les effets seront irréversibles pour les générations futures.
Le charbon est un terme général qui regroupe essentiellement la houille et la lignite. Il représente 80 % des énergies fossiles disponibles. C'est l'énergie fossile la plus abondante , la mieux répartie mais aussi une des plus polluantes.
Formation
Le charbon résulte de la décomposition de débris végétaux accumulés, il y a des centaines de millions d'années, dans des endroits marécageux, des lagunes et des deltas de fleuves. Les végétaux immergés morts se sont déposés au fond de l'eau, fond qui s'est ainsi recouvert de feuilles, de bois, de pollen, d'écorces, de spores, d'algues microscopiques... Ces dépôts minéraux ont été à leur tour recouverts d'un dépôt d'argile qui les a protégés de l'air. La fermentation a alors pu commencer. C'est cette fermentation qui donnera plus tard la houille.
Réserves
Les principaux pays riches en charbon sont situés en zones tempérées. Ce sont les Etats-Unis, la Belgique, la France (Nord de la France), l'Allemagne, la Pologne, la Russie et la Chine. Les réserves exploitables de charbon correspondent à 10 000 milliards de tonnes soit sept fois plus que celles du gaz et du pétrole. Ces réserves sont suffisantes pour subvenir aux besoins pendant environ 200 ans.
Utilisation
De nos jours, le charbon est utilisé :
Impact sur l’environnement
La quasi-totalité de nos émissions de CO2 et une partie des émissions des autres gaz à effet de serre sont donc issues de notre consommation énergétique : les ressources énergétiques que nous utilisons actuellement sont essentiellement (plus des trois quarts) des ressources fossiles. Les forêts, les animaux et micro-organismes préhistoriques se sont décomposés il y a des millions d'années. Ils ont été petit à petit recouverts par de la terre, des roches, d'autres végétaux… Le temps et la pression des couches ont concentré le carbone. Aujourd'hui en brûlant ces ressources fossiles on relance un cycle mis en veilleuse pendant des millénaires. En consommant les combustibles fossiles, l’homme extrait du sol d’énormes quantités de carbone pour les libérer sous forme de CO2 dans l’atmosphère.
Le charbon est du carbone presque pur, et sa combustion dégage donc du CO2 (la production de 1KWh par le charbon produit 950g de CO2 contre 800 pour le fuel).
Par ailleurs comme nous l’avons vu, ces ressources énergétiques sont limitées. Au rythme actuel de consommation les réserves actuelles du charbon seront épuisées d’ici environ 200 ans : nous puisons dans un stock de réserves qui à terme va s’épuiser. Cette exploitation intensive débouchera inéluctablement sur une pénurie dont les effets seront irréversibles pour les générations futures.
Le gaz naturel est le combustible fossile le moins polluant. Ce gaz n'a pas toujours été celui que l'on employait dans les foyers et l'industrie. Auparavant, on utilisait du gaz manufacturé, produit par distillation de la houille. Ce dernier fut remplacé par le gaz naturel, car il était trop toxique et chargé de soufre.
Formation
Le gaz naturel s'est formé pendant des millions d'années à partir de la décomposition des matières organiques et végétales. Il est produit dans les mêmes poches que
le pétrole.
Réserves
Les réserves mondiales actuelles représentent plus de 60 ans de consommation au rythme actuel de consommation soit plus de 150 000 milliards de m3.
Aujourd'hui, encore 3 % des quantités de gaz trouvées sont brûlées à la torche dans les pays pétroliers éloignés des grands centres de consommation, faute de débouché.
En France, le plus grand gisement est celui de Lacq avec plus de 5 milliards de m3. Sa contenance initiale était de 200 milliards de m3. Dans les années soixante, il répondait à 30 % des besoins nationaux. Il est désormais quasiment épuisé. C'est pourquoi, la France importe environ 95 % du gaz naturel qu'elle consomme, principalement de Norvège, de Russie, d'Algérie et des Pays Bas .
Le gaz naturel représente en France 14,7 % de la consommation énergétique et dessert près de 75 % de la population. Sa consommation est en constante progression dans le monde. En 2000, il représentait 24 % de l'énergie mondiale consommée contre 10 % en 1950.
Utilisation
Le gaz naturel est le combustible fossile le moins polluant. Ce gaz n'a pas toujours été celui que l'on employait dans les foyers et l'industrie. Auparavant, on utilisait du gaz manufacturé, produit par distillation de la houille. Ce dernier fut remplacé par le gaz naturel car il était trop toxique et chargé de soufre.
Impact sur l’environnement
La quasi-totalité de nos émissions de CO2 et une partie des émissions des autres gaz à effet de serre sont donc issues de notre consommation énergétique : les ressources énergétiques que nous utilisons actuellement sont essentiellement (plus des trois quarts) des ressources fossiles. Les forêts, les animaux et micro-organismes préhistoriques se sont décomposés il y a des millions d'années. Ils ont été petit à petit recouverts par de la terre, des roches, d'autres végétaux… Le temps et la pression des couches ont concentré le carbone. Aujourd'hui en brûlant ces ressources fossiles on relance un cycle mis en veilleuse pendant des millénaires. En consommant les combustibles fossiles, l’homme extrait du sol d’énormes quantités de carbone pour les libérer sous forme de CO2 dans l’atmosphère.
Le gaz naturel est aussi un hydrocarbure, comme le pétrole, mais c'est celui qui est le moins "carboné" de tous (et le plus riche en hydrogène). Toutefois sa combustion dégage encore du CO2 ( la production de 1KWh par le gaz entraîne le rejet de 570g de CO2 soit 40% de moins que le charbon).
Tout comme le pétrole , l'extraction du gaz libère d'énormes quantités de gaz de type méthane, qui sont soit purement et simplement brûlés en torchères (CO2…) soit perdus dans l'atmosphère .
Par ailleurs comme nous l’avons vu, ces ressources énergétiques sont limitées. Au rythme actuel de consommation les réserves actuelles de gaz seront épuisées d’ici 60 ans : nous puisons dans un stock de réserves qui à terme va s’épuiser. Cette exploitation intensive débouchera inéluctablement sur une pénurie dont les effets seront irréversibles pour les générations futures.
Il paraît donc nécessaire à long terme de s’éloigner d’une énergie basée sur les combustibles fossiles pour contrecarrer l’augmentation prévue de CO2 et contribuer à un développement durable de la planète.
Formation
Sous certaines contraintes ou spontanément, un noyau atomique peut :
La fusion et la fission libèrent toutes les deux de l'énergie sous forme de chaleur et de rayonnement, on la nomme énergie nucléaire (nucleus signifie noyau en latin).
Réserves
Un rapport établi conjointement par l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN) et par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), publié en 1999, affirme que les ressources d'uranium récupérables s'élèvent à 4 millions de tonnes (www.nea.fr, www.francenuc.org ). En 1998, les besoins annuels mondiaux des centrales nucléaires étaient estimés à environ 60 000 tonnes d'équivalent d'uranium naturel. A ce rythme, l'uranium sera épuisé avant la fin de ce siècle.
Utilisation
Impacts environnementaux
L’avantage à court terme de l’énergie nucléaire souvent mis en avant est l’absence d’émission de gaz à effet de serre. Son principal inconvénient est la production de déchets radioactifs , on peut les classer en trois catégories :
Il n’existe pas à l’heure, de politique viable pour la gestion des déchets nucléaires, B et C (à moyenne et haute radioactivité et à vie longue), aucune solution de gestion durable n’ a été trouvée. L’État s’est saisi du problème en 1987 et travaille sur 3 axes de recherche : recherche fondamentale, entreposage en (sub) surface et stockage profond. Dans le dernier cas, il s’ agira de déposer des déchets conditionnés, à très grande profondeur (plusieurs centaines de mètres), dans des galeries colmatées au fur et à mesure du remplissage. Ce projet à pour but de protéger (les déchets dans les colis), limiter (les échanges entre déchets et milieu extérieur), retarder (dans le temps, le retour de la radioactivité dans la biosphère).
Mais ce projet pose de sérieux problèmes à long terme. Les emballages des colis (qui conditionnent les déchets) ne pourront jamais être fiables au regard de l’ activité radiologique, de la toxicité chimique et de la durée de vie de ces déchets. L’ enfouissement, qui ne pourra être qu’irréversible, met donc irrémédiablement en danger l’ eau, présente dans tout sous-sol, qui deviendra un vecteur de transmission des radioéléments dans l’environnement et le contaminera (www. sortirdunucleaire.org).
Les énergies renouvelables : énergie solaire, éolienne, hodroélectrique et la biomasse
Energie solaire
Formation
Le rayonnement solaire est à l’origine de toutes les énergies renouvelables. Capté directement il peut fournir de la chaleur par concentration et de l’électricité par effet " photovoltaïque " (transformation de la lumière).
Réserves
Le soleil est disponible partout et en quantité infinie.
Utilisation
En France cette filière démarre, avec un grand retard sur d’autres pays telle l’Allemagne : moins de 200 toits photovoltaïques fonctionnent en métropole, essentiellement chez des particuliers.
Pour l’électrification rurale des pays en voie de développement : les populations rurales éloignées des réseaux de distribution électrique n'ont aucune chance d'y être raccordées avant de nombreuses décennies compte tenu des coûts d'investissement des extensions du réseau et du manque de rentabilité. Le recours à de petites sources décentralisées d'électricité, telles que les panneaux solaire simples d'utilisation est aujourd'hui possible et avantageux.
Impact sur l’environnement
Energie éolienne
Formation
Une hélice entraînée en rotation par la force du vent (Eole = dieu du vent de la Grèce antique) permet la production d'énergie mécanique ou électrique en tout lieu suffisamment venté.
Réserves
Le vent est une source illimitée
Utilisation
Impact sur l’environnement
La production d'électricité par des aérogénérateurs ne contribue ni au renforcement de l'effet de serre (pas de rejet de CO2 ou de méthane) ni à la production de déchets toxiques ou radioactifs.
L'installation sur le site est rapide et n'engendre pas de perturbations irréversibles. A noter que tout projet de centrale éolienne doit faire l'objet d'une analyse des impacts visuels (intégration dans le paysage), sonores et sur l'avifaune.
En mer, les aérogénérateurs ne perturbent pas les comportements des oiseaux (car ils changent leur trajectoire avant d'être dans les turbulences de l'éolienne). Les transports routiers et les lignes haute tension tuent beaucoup plus d'oiseaux que quelques éoliennes (Cf. l’étude de la Ligue pour la Protection des Oiseaux : suivi ornithologique du parc éolien de Port-la-Nouvelle (Aude) - novembre 97).Concernant l'impact sonore, les éoliennes émettent un bruit qui a principalement pour origine le glissement de l'air sur les pales. L'impact du bruit est facilement minimisé par un choix judicieux de l'emplacement de l'éolienne par rapport aux caractéristiques topographiques et à la proximité d'habitations. L'expérience montre que le bruit n'est pas excessif lorsque les habitations sont situées à plus de 300 mètres de la turbine la plus proche. Certaines normes ont été adoptées par plusieurs pays tels que la Suède.
L’énergie hydraulique
Formation
L’énergie hydroélectrique est la production d’énergie utilisable sous forme d’électricité à partir de l’eau. Cette électricité est produite par un générateur, une fois que l’eau en mouvement est passée à travers une turbine.
Dans sa forme la plus pure, l’énergie hydraulique implique le mouvement de l’eau sous l’influence naturelle de la gravité, fournissant l’énergie nécessaire dans une direction descendante. Cela nécessite souvent une source originelle importante et un réservoir conséquent pour le flux de sortie. Etant donné que les systèmes naturels comme les rivières contiennent déjà une grande partie de ces éléments, elles peuvent être utilisées.
Dans le cas où le mouvement naturel de l’eau ne serait pas possible ou insuffisant pour la production d’énergie, il est possible de rencontrer des systèmes comme les barrages où l’eau est dirigée sur une turbine en sous-sol, puis pompée pour être ramenée à sa source après utilisation
Réserves
L’énergie hydraulique est une ressource naturelle indéfiniment renouvelable.
Utilisation
L'énergie hydraulique est de loin l'énergie renouvelable la plus mature et la plus développée. Elle représente 20 % de la production d'électricité mondiale.
Impact sur l’environnement
C’est une énergie non polluante : aucun rejet gazeux ou déchets solides . Elle rend très vite à la rivière l’essentiel de l’eau qu’elle lui a " empruntée " pour la turbiner.
Cependant les divers ouvrages utilisant l’eau pour produire de l’électricité ne sont pas sans incidence sur les milieux aquatiques. Les impacts peuvent être de plusieurs ordres : amoindrissement de la capacité d’auto-épuration de la rivière, perturbations causées au transit des sédiments, à l’équilibre de la flore, de la faune et de ses habitats, au déplacement des poissons grands migrateurs (saumons, truites de mer, aloses, anguilles…) et à l’ensemble de la vie piscicole.
Au début du vingtième siècle, la prise en compte de l’environnement n’était pas une priorité. Depuis la Loi sur l’Eau de 1964, suivie de la Loi Pêche en 1984, puis avec la Loi sur l’Eau de 1992, la protection des milieux aquatiques est clairement assumée.
C’est ainsi que lors d’une autorisation de mise en service ou du renouvellement d’une concession, l’exploitant d’un barrage doit produire une étude d’impact faisant le bilan des incidences et proposant les mesures propres à les supprimer ou à les réduire fortement.
La mise en œuvre de ces actions correctives est ensuite contrôlée par les services de l’État qui exercent la police de l’eau et de la pêche.
Par ailleurs, de nombreux cours d’eau font l’objet de programmes de restauration (Rhône, Loire, Rhin…) Dans ce cadre, les exploitants des barrages sont invités à mieux prendre en compte le fonctionnement des écosystèmes aquatiques.
La biomasse
Formation
La biomasse est l'ensemble de la matière organique d'origine végétale ou animale. La biomasse contient du carbone, comme tous les être vivants ont, et présente, de plus, un potentiel pour la combustion. Cette combustion peut offrir de l’énergie sous forme de chaleur ou/et d’électricité.
La biomasse considérée à des fins énergétiques englobe des végétaux provenant de cultures et des déchets.
Les cultures énergétiques recouvrent des plantes très diverses telles que les oléagineux, les graminées comme le maïs et la canne à sucre (plantes riches en carbone), le bois…
Les déchets peuvent être soit solides (industriels, agricoles ou ménagers), soit liquides (eaux usées, déjections animales).
Utilisation
Les techniques de combustion de la biomasse solide, et principalement du bois, vont des simples poêles à bois individuels aux chaudières de petite puissance pour le chauffage d'ateliers ou de grosse capacité pour l'industrie. La vapeur peut également être envoyée depuis une chaudière dans une turbine ou un moteur à vapeur pour la production d'énergie mécanique ou, surtout, d'électricité.
Certaines cultures énergétiques visent à produire des biocarburants. C'est ainsi que l'on peut transformer les céréales ou les plantes riches en sucre (canne, betterave) en bioéthanol. Celui-ci peut être utilisé directement comme carburant dans des moteurs adaptés, ou transformé et introduit dans l'essence. D'autres cultures, oléagineuses, produisent des huiles végétales : colza, lin, etc. Ces huiles, après raffinage deviennent un biodiesel, qui peut être utilisé tel quel ou en mélange au diesel pétrolier.
Réserves
Remarquons que la biomasse n'est considérée comme une source d'énergie renouvelable que si elle se régénère dans les mêmes proportions qu'elle est utilisée .
Impact sur l’environnement
La combustion de la biomasse dégage du CO2. On a tendance à dire que c'est une source renouvelable à l'égal des autres sources renouvelables parce qu'on peut en replanter, et donc que ses émissions de CO2 valent 0. Du point de vue du réchauffement climatique c'est vrai et faux :
4. Conclusion : Quel système d’énergie durable pour les prochaines années ?
Comment faire la transition vers un système d'énergie qui réponde aux besoins en énergie tout en étant durable et respectueux de l'environnement?
Il n'est pas difficile d'imaginer un avenir lointain où des sources d'énergies renouvelables répondant aux besoins de base en énergie pourront être bon marché. Mais comment y arriver, surtout quand les énergies solaire et éolienne, malgré plusieurs décennies d'efforts, n'ont pas encore été privilégiées afin de contribuer pour une part significative au bilan énergétique mondial, et alors que les progrès en matière d'efficacité énergétique ont été discontinus et bien en dessous du potentiel?
La transformation du système énergétique de la planète sera une tâche énorme et difficile. Une grande partie du problème vient de ce que les grandes compagnies - pour qui le profit est l'objectif principal et qui ont investi des sommes énormes dans les combustibles fossiles et l'énergie nucléaire - contrôlent la plus grande partie de la production d'énergie, de sa conversion et de sa distribution.
Comme dans le cas du protocole de Montréal qui a instauré des actions pour la protection de la couche d'ozone, les gouvernements devront s'appuyer sur le protocole de Kyoto pour créer le cadre réglementaire ainsi que les sanctions et avantages financiers de manière à faire émerger du marché les réductions des émissions de GES recherchées.
Un bouleversement du comportement de chacun par la réalisation de gestes simples est également essentiel et urgent pour réaliser la transition du système énergétique actuel, plein de dangers, à un système écologiquement viable.
5. Gestes concrets pour réduire notre consommation énergétique
Réduire les émissions de gaz à effet de serre est l’affaire de tous. C’est simple : dès que nous consommons de l’énergie, nous produisons des gaz à effet de serre. Réchauffement climatique oblige, voici donc quelques trucs et astuces pour agir sur notre consommation énergétique quotidienne:
A la maison nous consommons de l’énergie principalement pour notre chauffage, pour faire fonctionner nos appareils électroménagers, pour nous éclairer.
Le chauffage apporte un bien-être. Qu’il soit au fioul, au gaz ou à l’électricité, il contribue à l’épuisement de ressources non renouvelables et à la pollution de l’air. Comment se chauffer mieux en réduisant sa consommation d’énergie ?
20 degrés environ pour le séjour, 18 degrés pour les chambres. Chaque degré au dessus de 19 augmente la consommation d’environ 7%. Un thermostat d'ambiance et des robinets thermostatiques permettent de maintenir la température de chaque pièce selon son utilisation et la température extérieure.
Quand vous sortez plusieurs heures de chez vous baisser le chauffage et à éteignez le complètement si c'est pour plusieurs jours (en hiver, laissez juste le chauffage nécessaire pour que la maison soit hors-gel).
lorsque vous ouvrez les fenêtres pour aérer (20 minutes suffisent pour aérer une pièce).
les toits ou les combles (30% d’énergie), les planchers et les murs (20% à 30% d’économie d’énergie) et calfeutrez vos portes et fenêtres. Choisissez des matériaux isolants de bonne qualité, qui n'ont pas d'impact négatif sur la santé et dont la production n'est pas trop polluante ou gourmande en énergies : Laine minérale, laine de chanvre, flocons de cellulose, fibres de bois, liège, argile expansée,
vous économiserez ainsi jusqu’à 10% du combustible.
Le tiercé gagnant : bois, solaire, gaz naturel.
Si on devait classer les modes de chauffage selon un barème écologique, le bois avec des poêles ou chaudières performantes - et le solaire arriveraient largement en tête car ce sont des énergies renouvelables. Le bois est en plus très économique et créateur de nombreux emplois locaux. Ensuite viendrait la chaudière au gaz naturel. Le gaz est en effet le combustible fossile produisant le moins de CO2 lors de sa combustion. Si vous êtes raccordé au gaz de ville, c'est aussi une solution très économique, le propane en citerne étant plus coûteux. Fioul et charbon sont à éviter car très polluants. Le chauffage électrique est à bannir tant pour des raisons écologiques ( 75% de l’électricité en France est produite par des centrales nucléaires) qu'économiques.
Lors de la production d’eau chaude, la consommation d’énergie est fonction de la température de l’eau ; 40 à 50°C suffisent aux besoins du ménage.
Les appareils récents consomment moins que leurs prédécesseurs. Néanmoins, tous ne sont pas économes ! Les « étiquettes énergie », imposées depuis 1995 par la Commission européenne, classent les appareils électriques en fonction notamment de leur consommation d'énergie. Lors de l'achat d'un appareil ménager, choisir toujours une machine économe (classée A, B ou C par l'étiquette énergie). Sachez que les appareils ménagers classés E, F ou G peuvent consommer jusqu'à cinq fois plus d'électricité que ceux de la classe A, B ou C.
Comment s’éclairer sans gaspiller ?
Transports : je me déplace sans polluer
Le principal problème en France touche aux transports et à leur croissance exponentielle. Ce sont les premiers kilomètres de chaque déplacement qui usent le plus un véhicule et qui polluent le plus.
Globalement, les gaz d'échappement des véhicules sont composés de 80 à 90% de produits non toxiques (azote et eau), de 10 à 15% de gaz carbonique (CO2), et d'une fourchette de 0,5 à 10% de composants toxiques pour la santé et l'environnement. Ce pourcentage peut paraître faible, mais une voiture moyenne produit entre 100 et 300 m3 de gaz d'échappement par heure. Multiplié par le nombre de voitures, cela nous donne quelque 500 millions de m3 rejetés par 24 h dans une grande ville, soit de 2,5 à 50 millions de m3 de composants toxiques par jour !
Activez le mode économiseur d’énergie « Energie Star », s’il existe sur votre ordinateur.
Les exigences de production et de conservation de produits consommés hors saison (culture sous serre, réfrigération, emballages) multiplient les consommations énergétiques.
Campagne énergie et Climat de Greenpeace : http://www.greenpeace.fr/campagnes/energie/regimekW/audiovisuel.htm
Campagne WWF : http://www.wwf.fr/agir/reflexes.php
L’écolo-guide, édition L’Ecologie pour Paris